A Courseulles-sur-Mer ;
Prend place un marché ;
Où règnent des gangsters ;
De plumes encagoulés.
Affairés sur leurs chalutiers ;
Ou bien chargées de la criée ;
Ni les hommes, ni les femmes ;
N’effraient ces piafs infâmes ;
Qui chouravent leur déjeuner ;
Sans crainte d’être identifiés ;
Font bec bas sur les tourteaux ;
Prélèvent leur pizzo en bulots.
Chaque jour, le même manège ;
Le port, zone de non-droit ;
Devient le théâtre de stratèges ;
De chapardeurs sans foi ni loi ;
Proies de la flemme d’aller pêcher ;
Lorsque le souk aux poiscailles ;
Devient de fait leur chasse gardée ;
Sans exposer aux représailles.
Ceux qui observent le passe-passe ;
Échoués sur un étal de glace ;
N’en reviennent pas d’un tel toupet ;
Restent médusés, figés bouche bée.
La chaîne du froid, elle, cémentée.