Par la fenêtre grande ouverte, ses potes l’invitent à venir jouer dehors…
Je regarde des vélos avec mon père et j’arrive environ après !
Par la fenêtre grande ouverte, ses potes l’invitent à venir jouer dehors…
Je regarde des vélos avec mon père et j’arrive environ après !
En chemin pour l’entraînement, on fait un crochet pour commander une durite aviation.
Un gars de l’atelier l’interpelle :
Alors Joachim, y a foot aujourd’hui ? »
Lui :
Mais, comment y sait comment je m’appelle !?
Moi :
Mec, c’est comme ça, t’es connu, une vraie star du ballon rond.
Ses yeux plein d’étoiles nous confirment qu’il a oublié qu’au dos de son maillot, en lettres capitales, est inscrit son prénom.
Alors qu’il sort penaud des toilettes :
Désolé, P’pa, j’ai pissé partout à côté…
Oh !?
Bah ouais, mais j’y peux rien ; c’est compliqué de tenir un gros zguègue comme ça !
C’est seulement à ce moment-là que je remarque l’énorme serpent en plastique qui dépasse de son pyjama.
De passage pour essayer leurs nouvelles fringues d’été que je viens de recevoir, ils ne s’attardent pas…
Vous ne restez pas profiter un peu du terrain, avec ce beau temps ?
Elle :
Nan, c’est la semaine où on doit casser les pieds de Maman, pas les tiens.
Je salue leur sens de l’équité.
A 07h30 le mercredi, la ville somnole encore.
Et tandis qu’on conduit tranquillement sa sœur au collège, à travers des rues désertes, les carreaux ouverts, Classic 21 diffuse en sourdine un morceau de Bob Dylan.
C’est cool d’entendre les oiseaux avec cette petite musique.
Et cool de constater qu’ils n’ont pas tous disparu, ni les volatiles, ni les mélomanes capables d’apprécier leur chant.
Non contente de briser les stéréotypes de son genre avec sa moyenne en math, elle s’illustre apparemment aussi en EPS, et ce alors que la discipline du moment se trouve être la lutte.
Néanmoins le changement de groupe qu’elle a obtenu, après avoir aplati toutes les nénettes de sa classe, lui laisse un goût amer :
Y a deux garçons que j’ai pas réussi à battre ; j’ai perdu cinq à sept…
Voilà que je me surprends en train de lui chercher un surnom de catcheuse.
Notre petit rituel vespéral (me lire une fiche Wikipédia tandis que je me tape la vaisselle) la conduit à la rubrique « vie privée » de la personnalité à laquelle elle a choisi de s’intéresser ce soir :
Mouarf ! Mais Frérot, si tu l’écris sur Internet, c’est plus une vie privée !
Un peu de bon sens vaut mieux qu’un Règlement Général sur la Protection des Données ?
Je dois avouer que ça m’agace toujours de la voir prélever des fringues sur le tancarville…
Tu vas me dire que t’as déjà plus de culottes, là-haut ?
Bah ouais.
C’est pas possible, t’en as laissées chez ta mère…
Nan, je les vends !
Imaginant une seconde qu’il pourrait s’agir d’une confession, j’hésite entre la féliciter pour son esprit d’entreprise, ou m’effondrer face à sa dépravation.
Si elle est égayée par la possibilité d’entendre la prononciation d’un nom sur Wikipédia, la voix qui s’offre lui inspire tout de même une réflexion :
C’est une rousse, qui parle, nan ?
Pardon !?
Bah c’est quand même une voix de rousse, nan ?
Ne me demandez pas, je n’ai pas de réponse.