J’ai beau avoir entendu cent fois qu’elle était intelligente, elle a eu tant de mal avec ce concept de la densité, que je me suis presque mis à douter : et si en fait elle était con comme un balai ?
Si je jette à l’eau une bille de métal… ?
Elle coule.
Pourquoi ?
Parce qu’elle est plus dense que l’eau.
Ok ; et maintenant si j’y jette une bille de bois ?
Elle flotte, parce qu’elle est moins dense que l’eau.
Bien ; et si maintenant j’y jette une poutre de bois ?
Elle coule.
Pourquoi !?
Parce qu’elle est plus lourde… ?
Apprendre, c’est bien ; comprendre, c’est mieux.
Par conséquent, la voir débiter sa leçon comme un robot ne me satisfait pas, même si ça peut suffire à décrocher une bonne note.
A vrai dire, je ne vois même pas l’intérêt pour eux de réciter par cœur un truc qu’ils n’ont pas vraiment saisi.
A faire travailler la mémoire, peut-être…
(Coucou Jean-Paul Delevoye !)
Bref.
Trois explications orales successives n’ayant pas porté leurs fruits, j’ai fini par proposer un schéma.
On a donc d’un côté le bois ; densité : un point par cube ; masse de ce gros morceau : huit points.
Au milieu, l’eau ; densité : deux points par cube.
Et pour finir, un métal lambda ; densité : trois points par cube ; masse de cette petite portion : douze points.
Miracle !
En étudiant ce simple croquis elle a compris que si la masse augmentait avec le volume, la densité, elle, ne changeait pas.
Si ça peut aider…
Pour ce qui est de la parenthèse au sujet des navires en ferraille qui flottent quand même, rapport à la poussée d’Archimède, tout ça…
Faudra sûrement y revenir, je ne crois pas qu’elle ait bien retenu.
En même temps, c’est pas au programme cette année a priori.