La radio nous informe d’un embouteillage à Bruxelles, qui paralyse jusqu’au tunnel Louise.
Lui :
Eh ! T’as vu ? Ils ont dit ton prénom.
Elle :
Bah ouais ; qu’est-ce que tu crois ? Je suis célèbre…
La radio nous informe d’un embouteillage à Bruxelles, qui paralyse jusqu’au tunnel Louise.
Lui :
Eh ! T’as vu ? Ils ont dit ton prénom.
Elle :
Bah ouais ; qu’est-ce que tu crois ? Je suis célèbre…
On croise une R8 bling-bling tout à l’heure ; probablement un fan de Ribéry…
Malheur, avec un faux air de Jul, en plus.
Tu vois le tableau ?
Elle :
P’pa, elle est vraiment en or sa bagnole ?
Moi :
Nan, elle juste recouverte d’un grand sticker doré, c’est tout fake…
Lui :
Pourquoi ? Qu’est-ce t’aurais fait !
Elle :
Bah, si elle était en or je l’aurais tué pour la prendre, ouais.
Bon, on va reprendre les bases, je crois.
Certes, le mauvais goût à ce point, ça irrite.
Mais de là à avoir droit de vie ou de mort sur les responsables…
J’adore quand elle vient me casser les bonbons avec ses questions, alors que je suis déjà la tête prise dans un truc qui déconne et même que ça commence à me gonfler…
Qu’est-ce que tu pourrais nous faire découvrir aujourd’hui, P’pa ?
Je sais pas, moi !? La country, le LSD !
C’est quoi la country ?
Oh bordel, c’est pas passé loin…
Bon, on disait que je mettais un Johnny Cash et que je réparais le dérouleur de PQ plus tard, ok ?
Lundi.
Je parcours l’agenda de ma gamine, et chaque jour marqué férié, je découvre des commentaires :
Cool !
Youpi !
Super !
Merci !
Elle n’ose pas encore l’écrire, mais elle aussi, j’en suis sûr, elle déteste déjà le lundi.
Y a pas, il est vraiment serviable en ce moment…
Je peux nous servir une grenadine, à moi et à Lou ?
Sûr, va.
La tête dans le frigo :
P’pa, tu veux une p’tite bière ?
Euh… Je vais r’prendre un café, plutôt.
Mec, il est dix heures du mat’, quoi.
Regarde, P’pa, je me suis fait un beau collier !
Cool.
Je pourrais le mettre demain à la kermesse ?
Nan.
Pourquoi !?
Euh… Ce bijou n’est pas réglementaire.
Comme lui expliquer que, non, elle ne peut pas aller à l’école avec un ras-de-cou rose pétant, pailleté, et marqué « LOUISEL❤️VE » ?
Continuer la lecture de « Et pourquoi pas « Lova Moor », aussi !? »
Moi qui ai la réputation de traîner quelques tocs, je peux vous dire que j’ai engendré un sacré challenger en matière de perfectionnisme…
C’est bon, je peux raccrocher le torchon ?
Sûr.
1-2-3. 1-2-3.
Qu’est-ce que tu fais ?
Je compte les doigts de chaque côté, comme ça je sais qu’il est bien au milieu de la barre.
Oh bordel, c’est pire que je pensais : le futur champion du monde des tarés !
Je vous préviens, je refuse de foutre les pieds dans un octogone avec ce mec-là.
Je suis toujours fébrile, quand je la vois partir sur Internet :
Qu’est-ce que tu fous sur mon PC ?
Rien ! Je mets juste de la musique.
Ah, et quel crincrin on va subir, encore ?
Je cherche la chanson avec les deux vieux, là…
Pardon Catherine, pardon Bernard ; elle ne sait pas ce qu’elle dit.
P.S.:
Et ce matin dans la salle de bain :
J’veux d’l’amour, du plaisir, j’veux pleurer, je veux rire !
Si elle s’habille pas en même temps qu’elle chante, on va encore être à la bourre…
Continuer la lecture de « Aucun respect, pas même pour les artistes. »
05h00 du mat’, le parquet grince, je l’entends qui s’approche discrètement pour tenter de se glisser dans mon lit sans me réveiller…
Un corbeau tout proche de ma fenêtre entrouverte :
Croa ! Croa !
Elle :
Arrête, P’pa, tu m’fais pas peur.
Je crois qu’elle surestime de beaucoup mon talent d’imitateur.
Moi, alors qu’elle m’évite quand je veux l’embrasser :
Hier tu m’écris un super poème pour la fête des pères, et aujourd’hui j’ai même pas droit à un bisou ?
Elle :
C’est parce que je t’aime que les jours spécials.
Moi :
Spéciaux !
Je lui ressortirai quand elle me chinera de l’argent de poche ; ça se limitera aussi aux occasions exceptionnelles.