Maltraitance animale.

Le soir, elle réclame la visite de Georges, son chien imaginaire.
C’est une espèce de clébard que je fais en ombre chinoise, pour pas être obligé d’héberger un vrai sac à puces…
Bref.

Georges, t’as pas une nouvelle devinette ?

Euh… Qu’est-ce qui a deux bosses et qui erre dans le désert ?

Un chameau ?

Nan, un dromadaire qui s’est payé un palmier parce qu’il regardait pas où il allait…

Brandissant son p’tit poing :

Encore une blague aussi nulle, et je vais t’en faire une au coin de l’œil, de bosse !

Mauvaise joueuse…

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La critique est facile.

Miracle de la sérendipité…
Alors que je l’autorise à flâner sur YouTube à la recherche de clips de Bigflo et Oli, il se laisse suggérer « La Tribu de Dana », succès s’il en est de Manau.
Ce single aura tout de même été deux fois disque de diamant à la fin des 90’s, tandis que l’album associé, « Panique Celtique », raflait une Victoire de la musique.
Verdict :

C’EST NUL !

Je m’en doutais, le manque de nuance est apparemment héréditaire.

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Bon appétit, bien sûr.

J’ai saisi l’occase d’une douce soirée estivale pour leur faire découvrir l’ambiance nocturne de Mouscron, et au passage la gastronomie de la friterie de la Grand Place.
Dans le menu enfant, trois p’tits snacks pour accompagner les frites : une demi fricadelle, un demi mexicanos, et une demi boulette.

P’pa, y a quoi là-dedans ?

De l’écureuil.

Et ça, c’est quoi ?

Du renard.

Et ça ?

Du hibou.

Faut vraiment que je mette des ronds de côté.
Un jour, y me colleront un procès…

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Diplomatie hasardeuse.

En froid avec une voisine, il tente le mot de réconciliation :

De la par de Joachim : Célma jéspére que sa te phera plésir.

Problème : son dessin contient un p’tit cœur, du coup les autres en ont déduit qu’il l’aimait en secret.

N’importe quoi ! Je peux pas être amoureux d’elle, elle a des trop grosses fesses…

Autant te dire que la hache de guerre est pas enterrée.

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Fluent in English.

Sachant comme on était passés près de la capitale à l’aller, ils m’ont supplié de les emmener voir la tour Eiffel au retour.
Les mains jointes, la moue en cœur, les yeux mouillants et tout…
Que veux-tu ?
Ce symbole monumental de la France exerce encore sur eux une certaine fascination.
J’ai donc fini par accepter, à contrecœur, de traverser cet enfer sur terre que l’on nomme Paname.
Non sans leur avoir précisé en chemin que, pic de pollution et donc restriction de circulation obligent, on y mettrait les roues en toute illégalité, tels des pirates.
Mais il en faut plus pour les démonter, d’autant qu’elle avait une solution toute trouvée :

Au pire, si on tombe sur les flics, on fait comme t’as dit l’autre fois… On parle anglais comme des touristes et on fait genre on comprend pas.

Moi :

Of course.

Elle :

Hein ? Ca veut dire quoi ?

Dis-moi donc ce que j’ai fait au ciel, pour me trimballer une équipe de bras cassés pareille…

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Flat Earth Society.

Discussion au pied du phare des Baleines :

P’pa, comment ça se fait qu’on voit que de l’eau ?

Bah, c’tà dire que tu regardes l’océan Atlantique, là. Si c’est les Etats-Unis que tu cherches, ils sont quand même à quelques milliers de kilomètres…

Ah ouais, ça fait un peu loin.

Un peu, ouais. Pis même avec des yeux électroniques, tu risquerais pas de les voir d’ici…

Bah ouais, avec la forme que ça fait (petite main qui mime une courbe), on peut pas voir la terre de l’autre côté.

Merde, si même une gamine de huit ans peut comprendre ça, c’est quoi votre problème, les platistes !?

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Blessure de guerre.

Je le regarde s’esquinter, à essayer de voir dans le miroir la petite griffe de rien du tout qu’il s’est faite dans le dos aujourd’hui, en se chamaillant au centre…

J’arrive pas à voir, P’pa ; tu veux pas prendre une photo et me montrer ?

Sûr, bouge pas.

Je fais mine de devoir descendre chercher mon portable, je cherche sur Google l’image d’une plaie trop moche en remontant tranquillement l’escalier…

T’es prêt ?

Ouais.

Clic-clac, hum.

Voilà.

Sa tête…

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