Amère vérité > doux mensonge.

On pourra regarder Harry Potter IV, après ?

Euh… Mais c’est quoi le rapport avec ce que tu me demandais juste avant ? J’étais en train de répondre à ta question quasi-existentielle !

Ouais, désolé, j’écoutais pas.

Elle a parfois encore du mal à placer le curseur, entre l’impératif du tact et la noblesse de la franchise.
Mais comment lui en vouloir ?
Moi-même à quarante balais, c’est une gymnastique que je ne parviens pas à maîtriser.

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Si c’est marqué sur Internet…

Depuis qu’ils ont vu le troisième volet de Harry Potter, j’ai beau lui répéter qu’il ne faut pas confondre monde imaginaire et monde réel, elle angoisse au sujet des loups-garous…
Plus encore depuis qu’une rapide recherche en ligne, effectuée tandis que j’avais le dos tourné, lui a confirmé l’existence de lycanthropes.
Hum !
Lui aussi se mélange un peu les pinceaux, mais étonnamment ça n’a pas l’air de le tracasser :

Si on en croise un, on a qu’à le dresser comme un toutou.

Effectivement, il suffisait d’y penser.

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Louise l’éventreuse.

Avec mes mômes, on tire des plans sur la comète, on se fixe un objectif à long terme, on échafaude un petit projet en commun pour quand ils seront grands, on s’imagine un temps privilégié en tête à tête lorsqu’ils auront atteint l’âge adulte.
Je leur dis pas, mais dans mon esprit ça serait l’occase de se fabriquer un souvenir fort avant qu’un jour je quitte ce monde.
Jo, son idée ça serait de se faire un trip à bécane, une semaine rien que nous deux, sur les routes, chacun sa monture, chacun son baluchon, la soif d’espace et de liberté à étancher.
Lou, je sais pas encore trop…
Hier elle m’a proposé d’aller camper en forêt.
Moi :

Pourquoi pas ? Mais t’auras pas peur, la nuit, dans le noir, avec tous ces bruits ?

Elle :

Nan.

Pis la journée, on fera quoi ? De la randonnée ?

On attrapera des bêtes, faut bien manger.

Hein ? Tu comptes les choper comment, à l’arc ? Avec des pièges ?

Avec un pistolet.

Mais… T’as conscience qu’après, c’est pas le tout de les avoir butés, faut encore leur arracher la peau, pis les ouvrir en deux pour virer les boyaux ?

Ouais.

Et ça va pas te dégoûter ?

Nan.

Ok ; bonne nuit ma chérie…

Maintenant, c’est moi qui ai du mal à m’endormir.

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Redistribution des richesses.

On a profité de ce que Carrouf’ à Mouscron soldait son stock de chocolats de Pâques, pour organiser une petite chasse aux œufs en décalé, sur le terrain, avec les voisins.
Lui :

Si y en a qu’en trouvent plus, à la fin, on partage pour que tout le monde ait pareil, ok ?

S’il avait pu voter aujourd’hui, nul doute qu’il aurait sélectionné la liste communiste.

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Ouvrir la voie.

Je me suis mis en tête de désherber l’allée du garage, aujourd’hui ; je pense que ça n’avait jamais été fait, ou alors y a longtemps…
Pas avec cette saloperie de Roundup, tu t’en doutes, mais à l’ancienne, tout à l’huile de coude.
D’autant qu’au stade où on était rendu, y avait même par endroit une vraie couche de terre à virer.
Bref.

Rapidement, je me suis retrouvé avec une douzaine de gosses dans les pattes, lesquels s’échangeaient spatules, brosses, balai…
J’aurais pu monter me chercher une bière, et les driver comme des stagiaires ; mais c’est pas ma façon de manager.
J’ai continué tête dans le guidon, pour montrer l’exemple, encore plus les motiver.
Une heure après c’était plié, le bordel débarrassé.

J’ai sorti la bécane parce qu’ils m’ont supplié, et qu’après ça je pouvais pas leur refuser.
J’ai fait un aller-retour sur le parking, ils me courraient tous derrière ; j’avais l’impression d’être Rocky qui traverse Philadelphie.
C’était un peu la fête des voisins avec vingt-quatre heures de retard.

Vivre ensemble, ça se peut, ça peut même être cool.
Les jeunes, y font des fois de travers, quand ils laissent des merdes sur le terrain j’ai envie de les tarter.
Mais quand je sors avec un sac, y en a qui viennent ramasser, un peu plus nombreux à chaque coup.
Y commencent à se fliquer un peu entre eux, à s’autodiscipliner.
L’espoir est permis.

P.S.:
J’apprends plus tard que mes mômes sont allés taper dans leurs tirelires, pour filer 50 cents à Quentin, clairement le plus zélé de la bande hier comme d’habitude.
Qui leur a dit que tout travail mérite salaire ?
C’est qu’ils me feraient passer pour un radin !

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