Il est tard.
Allez, Fille, au lit maintenant !
Attends, P’pa, juste un truc que je dois chercher sur Google…
C-O-M-M-E-N-T D-E-V-E-N-I-R P-O-L-I-C-I-E-R-E
Il est tard.
Allez, Fille, au lit maintenant !
Attends, P’pa, juste un truc que je dois chercher sur Google…
C-O-M-M-E-N-T D-E-V-E-N-I-R P-O-L-I-C-I-E-R-E
J’ai profité aujourd’hui d’une virée à Phalempin pour initier mes mômes au survivalisme, en mode chasseurs-cueilleurs.
On a pas posé de pièges, mais ils savent maintenant dénicher des mûres et un terrier.
De retour à la maison, j’ai l’impression que ça a déclenché une réflexion au sujet de la transmission.
Elle :
Moi, plus tard, j’aurai pas d’enfant à moi ; j’irai plutôt en chercher un dans un orphelinat.
Moi :
Ah bon, pourquoi ?
Elle :
Parce que j’ai pas envie de me retrouver avec un garçon à la maison, je veux être toute seule avec mon gosse, peinard.
Lui :
Moi j’aurai pas d’enfant.
Moi :
Mais tu penses que t’auras quand même une gonzesse ? »
Lui :
Nan, juste un p’tit chat.
Oh merde…
P’pa, j’ai fait un flipper !
Nan, un « perfect », Fils, un « perfect ».
Ca, c’est le genre de conversation que t’as avec tes gosses quand t’essaies de leur faire gagner en autonomie…
P’pa, pourquoi les filles elles ont pas le droit de jouer au foot ?
Bien sûr que les filles peuvent jouer au foot. Même que j’ai déjà regardé la coupe du monde de football féminin, et que les gonzesses sont pas tout le temps en train de se rouler par terre dès qu’on les effleure comme des tapettes… Sauf qu’on est trop peu à regarder quand c’est les nénettes qui jouent, alors ça intéresse pas la télé de diffuser parce que ça ramène pas assez de pognon.
Ouais, bah, la télé elle est méchante. Moi je veux voir les filles jouer.
Amen, fils.
Continuer la lecture de « Attends qu’il découvre la « LFL » outre-Atlantique… »
Mardi, 06h30 (du matin, hein !).
Jo, un mètre sur la pointe des pieds et dix-huit kilos tout mouillé :
P’pa, on mange quoi c’soir ?
Nan, mais, sérieux !?
T’as jamais entendu « qui dort dîne » ?
Va te recoucher, enfoiré !
Mon gosse cumule le fait de n’avoir pas décroché la timbale à la loterie génétique (son père tenant plus d’Omar Bongo que d’Amin Dada), et celui d’être né en toute fin d’année.
Mais ça n’a pas l’air de le traumatiser.
P’pa, tu sais pourquoi c’est bien d’être le plus p’tit d’la classe ? Parce que c’est moi qui vais mourir en dernier.
Heureux que tu le penses et que ça te réconforte, fils.
Continuer la lecture de « Si on admet que l’espoir fait vivre… »
J’ai beau les engueuler dix fois par jour, et même leur coller une tarte de temps en temps, j’ai droit à un crobard ou à un mot d’amour, presque quotidiennement.
Syndrome de Stockholm ?
La voilà qui débarque coiffée comme un Yorkshire :
P’pa, qu’est-ce que tu penses de mes tifs ?
Ridicules…
Ouais, ben, on change pas sa nature.
Petit être plein de lucidité, puisse ta profonde pensée sur les Internets voyager…
Voyant que le soleil lui a déjà redessiné de belles mèches blondes dans sa tignasse d’Aryenne, je lance à ma gamine :
Tu seras sûrement une belle jeune fille, quand tu seras grande.
Elle :
Ouais, bah, peut-être que tu seras encore là pour le voir.
Ce moment où t’as envie de leur dire :
Espèce de stagiaire, tu sers à rien !
Quand ton gosse t’interrompt, alors que t’essaies de shooter ton dernier casque en vue d’un compte-rendu d’essai :
P’pa, j’peux t’prendre en photo ?
Vas-y, Fils.
Voilà !
Magnifique, heureusement que t’es là…