Réaction sans filtre.

Au micro :

Les enfants dans le toboggan, vous devez utiliser les luges pour glisser, il est interdit de monter sur les Lego qui doivent rester dans l’autre jeu, merci !

Elle, deux minutes plus tard :

C’est pour nous, tout à l’heure, qu’il disait de prendre une luge pour descendre le toboggan ?

Est-ce que vous étiez montés sur des Lego ?

Bah ouais.

Alors y a des chances…

Mais ouais, mais y a pas assez de luges pour tout le monde, y a qu’à en mettre plus ; ou alors on l’attrape et on glisse sur sa tronche !

Normalement, je devrais condamner la violence de son projet, je le sais bien…
Mais comment tu veux garder ton sérieux ?

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Ma conscience soulagée.

Au diable l’interdiction en vigueur, à leurs taquines provocations je réponds par une menace visant leurs postérieurs :

Gare à vos culs, malotrus !

Ce qui provoque un temps mort, en suscitant la curiosité de l’aînée :

Ca veut dire quoi, malotrus ?

Mal élevés…

Mais nan, tu nous élèves bien, P’pa ; c’est juste que des fois on en a rien à foutre et qu’on en fait qu’à nos têtes.

Merci de me décharger de ma culpabilité, fille.

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Géométrie culinaire.

M’énervent à toujours être indécis, quand je leur demande comment je dois couper leurs sandwichs…
Du coup aujourd’hui je tranche dans le vif, un en transversale, l’autre en diagonale, point.
Je lui tends une assiette avec deux parts :

Laquelle la plus grande ? Le triangle, ou le rectangle ?

Sans hésiter une seconde :

Bah elles font la même taille, puisque c’est chacune la moitié d’un croque.

Comme quoi quand elle veut, elle sait répondre du tac au tac.
Sale bête !

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Surveillance de masse.

A l’école, ce sont les instits qui endossent le rôle de la NSA.

Tu sais que la maîtresse lit nos messages sur Beneylu School avant de les valider ? Ca c’est à cause des garçons qui se sont écrit des gros mots…

Ah bon ?

Ouais, et y parait que c’est la première année que ça arrive. En même temps, avec Timéo et Sabri dans la classe, ça m’étonne pas ; c’est les pires ordures de l’école !

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Forever alone.

On peut plus prendre son café peinard, le matin…

P’pa, t’as une amoureuse ?

Nan.

Si t’avais une amoureuse, tu nous le dirais ?

Pas forcément, j’avoue…

Du coup tu vas pas fêter la Saint-Valentin ?

Ecoute, fille, j’accorde aucune importance à cette journée, les vrais amoureux n’attendent pas le 14 février pour se montrer attentionnés, ils sont volontiers spontanés et naturellement inspirés, ils n’ont pas besoin qu’on rougisse pour eux une case du calendrier ; compris ?

En fait, t’auras plus jamais d’amoureuse, je crois…

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Mots d’excuse.

La voilà qui se tire sans m’embrasser, tandis que je la largue à l’école.

T’oublies rien ?

Nan-nan…

Morveuse !

Ce à quoi, sans s’arrêter de trottiner, elle répond en me tirant la langue.
En remontant en bagnole, je me dis qu’il y a quand même des fessées qui se perdent…
Oh, attends, elle m’a laissé un message sur la liste de courses :

Je t’aime.

Morveuse quand même.

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