Une fois de plus, il n’a rien laissé de ses fajitas.
C’était trop bon, je m’en suis mis plein le vide…
Pardon ?
Euh, plein le bide, je voulais dire, haha !
Note, les deux font sens.
Une fois de plus, il n’a rien laissé de ses fajitas.
C’était trop bon, je m’en suis mis plein le vide…
Pardon ?
Euh, plein le bide, je voulais dire, haha !
Note, les deux font sens.
La drache qu’elle a du affronter en rentrant du collège à vélo n’a pas manqué de la tremper jusqu’aux os.
Mouillée pour mouillée, tu t’es pas dit que c’était aussi bien de prendre ta douche, avant d’enfiler ton pyjama ?
Nan, je préfère faire mes devoirs, d’abord…
Ah bon ?
Ouais, parce que réfléchir ça me fait suer.
Mon budget réclamant d’être mieux géré, je cherche des pistes…
Ok ; les pizzas maison de ce midi, c’est 05,00 EUR/pièce sans la coppa, 08,00 EUR avec. Ca vous dit de devenir végétariens ?
Si on arrête complètement la viande, je me suicide !
Bon, de toute évidence il n’est pas prêt à vivre comme un Veganistanais.
Etant donné ses contraintes professionnelles, et le fait qu’il entrait aujourd’hui en CM2, elle lui a annoncé qu’elle ne l’accompagnerait pas, cette fois, pour son premier jour de l’année.
Ca fait rien, mon p’tit chat ?
Nan, c’est pas grave ; tu seras juste la pire des mères.
Brave petit, la causticité de son humour rivalise déjà avec la mienne.
P.S.:
Puisque nous étions en tête à tête, je l’ai déposé à moto.
Mais je ne l’ai pas entendu pour autant me qualifier de meilleur des pères…
Par la fenêtre grande ouverte, ses potes l’invitent à venir jouer dehors…
Je regarde des vélos avec mon père et j’arrive environ après !
En chemin pour l’entraînement, on fait un crochet pour commander une durite aviation.
Un gars de l’atelier l’interpelle :
Alors Joachim, y a foot aujourd’hui ? »
Lui :
Mais, comment y sait comment je m’appelle !?
Moi :
Mec, c’est comme ça, t’es connu, une vraie star du ballon rond.
Ses yeux plein d’étoiles nous confirment qu’il a oublié qu’au dos de son maillot, en lettres capitales, est inscrit son prénom.
Alors qu’il sort penaud des toilettes :
Désolé, P’pa, j’ai pissé partout à côté…
Oh !?
Bah ouais, mais j’y peux rien ; c’est compliqué de tenir un gros zguègue comme ça !
C’est seulement à ce moment-là que je remarque l’énorme serpent en plastique qui dépasse de son pyjama.
De passage pour essayer leurs nouvelles fringues d’été que je viens de recevoir, ils ne s’attardent pas…
Vous ne restez pas profiter un peu du terrain, avec ce beau temps ?
Elle :
Nan, c’est la semaine où on doit casser les pieds de Maman, pas les tiens.
Je salue leur sens de l’équité.
A 07h30 le mercredi, la ville somnole encore.
Et tandis qu’on conduit tranquillement sa sœur au collège, à travers des rues désertes, les carreaux ouverts, Classic 21 diffuse en sourdine un morceau de Bob Dylan.
C’est cool d’entendre les oiseaux avec cette petite musique.
Et cool de constater qu’ils n’ont pas tous disparu, ni les volatiles, ni les mélomanes capables d’apprécier leur chant.
Non contente de briser les stéréotypes de son genre avec sa moyenne en math, elle s’illustre apparemment aussi en EPS, et ce alors que la discipline du moment se trouve être la lutte.
Néanmoins le changement de groupe qu’elle a obtenu, après avoir aplati toutes les nénettes de sa classe, lui laisse un goût amer :
Y a deux garçons que j’ai pas réussi à battre ; j’ai perdu cinq à sept…
Voilà que je me surprends en train de lui chercher un surnom de catcheuse.