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Emerger au Nakatomi Plaza.
Comme chaque matin de congés, il faut qu’il vienne me réveiller en chahutant.
Pourquoi tu dis « yippee-ki-yay motherfucker », quand tu me pousses du lit !?
C’est qu’au moment fatidique, le corps pris de panique et les yeux implorant la pitié, il a un faux air de Hans Gruber.
Magnifaïk, ma chérie.
On se mate « Le Corniaud ».
La scène d’ouverture offre une vision de Paname dans les jeunes années 60, ce qui ne manque pas de l’ébahir :
Mais y z’étaient vraiment comme ça les gens, avant !?
Bah, ouais, comme nous, avec deux bras, deux jambes, une tête sous leur chapeau…
Nan mes leurs fringues, j’veux dire ; y sont où les jeans troués, les crop tops !?
Prends-moi pour un con.
Tiens, P’pa, faut que tu signes ça…
Ce c’est, Fils ?
Mon permis à points ; t’as vu ? Aucune infraction, ça veut dire que j’ai pas fait de bêtises.
A mon avis ça veut dire que t’as fait des conneries ; mais que t’as réussi à pas te faire gauler…
Hahaha ! Comment tu le sais !?
Gym Tonic.
De l’importance d’apporter une réponse aux grands questionnements de nos enfants…
P’pa, si t’avais un chien, comment tu l’appellerais ?
Je l’appellerais U2 ; ça serait mon toutou U2.
Le regard dubitatif qu’il oppose à ma choré’, me laisse à penser qu’il ne saisit pas ce clin d’œil à Véronique et Davina.
À la queue leu leu.
Elle zappe et elle mate.
Alors qu’on roule au son de Classic 21, elle profite d’être à l’avant pour nous imposer son zapping en faveur de Mouv’.
Quand j’étais môme, jamais j’aurais osé faire ça à mes parents ; j’avais du respect…
Ouais, et moi j’ai du caractère ; laisse-moi kiffer !
Essaie encore.
Il est incorrigible.
Putain !
Ton langage.
Désolé… Mais ça fait chier.
Para bellum.
« Daily » routine du moment : dix minutes de gainage et de pompes.
Elle tente de participer, mais… à genoux :
Ouais, moi je fais des pompes de fille, parce que je sais pas les faire comme vous.
Tu le sens que c’est pas gagné ?
D’autant qu’à mi-route, effondrée :
J’arrête ! J’en peux plus.
Allez, Lou ; entraînement facile, guerre difficile ; anima sana in corpore sano ; no pain, no gain ; si vis pacem…
Tais-toi, P’pa, tu m’empêches de dormir.
Petit ange parti trop tôt.
Alors qu’on prépare les sacs, et qu’on est déjà à la bourre…
P’pa, je peux prendre une autre serviette pour la piscine ?
Nan.
Mais celle-là elle fait trop bébé !
T’as qu’à dire que c’est celle de ton p’tit frère qui est mort.
Hein !?
…
On a vraiment un p’tit frère qui est mort… ?
Ouais, je l’ai buté parce qu’il me saoulait pour changer de serviette.
LOL !

