Trust me, I'm a web monkey.
De l’importance d’apporter une réponse aux grands questionnements de nos enfants…
P’pa, si t’avais un chien, comment tu l’appellerais ?
Je l’appellerais U2 ; ça serait mon toutou U2.
Le regard dubitatif qu’il oppose à ma choré’, me laisse à penser qu’il ne saisit pas ce clin d’œil à Véronique et Davina.
Alors qu’on roule au son de Classic 21, elle profite d’être à l’avant pour nous imposer son zapping en faveur de Mouv’.
Quand j’étais môme, jamais j’aurais osé faire ça à mes parents ; j’avais du respect…
Ouais, et moi j’ai du caractère ; laisse-moi kiffer !
Il est incorrigible.
Putain !
Ton langage.
Désolé… Mais ça fait chier.
« Daily » routine du moment : dix minutes de gainage et de pompes.
Elle tente de participer, mais… à genoux :
Ouais, moi je fais des pompes de fille, parce que je sais pas les faire comme vous.
Tu le sens que c’est pas gagné ?
D’autant qu’à mi-route, effondrée :
J’arrête ! J’en peux plus.
Allez, Lou ; entraînement facile, guerre difficile ; anima sana in corpore sano ; no pain, no gain ; si vis pacem…
Tais-toi, P’pa, tu m’empêches de dormir.
Alors qu’on prépare les sacs, et qu’on est déjà à la bourre…
P’pa, je peux prendre une autre serviette pour la piscine ?
Nan.
Mais celle-là elle fait trop bébé !
T’as qu’à dire que c’est celle de ton p’tit frère qui est mort.
Hein !?
…
On a vraiment un p’tit frère qui est mort… ?
Ouais, je l’ai buté parce qu’il me saoulait pour changer de serviette.
LOL !
Gamine privée hier d’atelier vélo, parce que :
Ses freins sont complètement bloqués, on arrive pas à les décoller !
Pas un adulte pour voir et comprendre que son guidon a simplement fait un tour complet…
Et sa chaîne a l’air très détendue, aussi.
Ouais, elle a simplement déraillé.
Trente secondes d’intervention, zéro outil, biclou prêt à reprendre la route.
22h00, il trempe un doigt dans ma bière.
22h30, il gerbe dans la poubelle de la cuisine.
Coïncidence ? Très probablement.
Est-ce que je saisis quand même l’occase pour faire le lien et le dissuader d’approcher une canette à moins d’un mètre ? Bien évidemment.
Parce que je suis… opportuniiiiiste !
Sortie à la mer oblige, les enfants ont apparemment reçu du centre de loisirs les consignes de circonstance pour demain :
Celui qui jette du sable, je lui fais manger la plage.
Celui qui met la tête d’un autre sous l’eau, je le noie.
Et celui qui fait pipi dans l’eau, je le tue.
Merveilleuses animatrices ; on croirait que je les ai formées moi-même.
Quand ils me signalent qu’un adulte leur a passé un savon, je me trouve généralement dans l’obligation d’approuver, éventuellement d’expliquer, voire de surenchérir par une sanction.
Mais quand il me rapporte s’être fait engueuler pour avoir coupé des clopes, dans l’espoir de voir sa reum arrêter de fumer, comment ne pas sourire et le féliciter à demi-mot ?
Obligation, coopération et autogestion :
Je peux installer la table dehors, pour faire mes devoirs avec Aïssa ? On va s’aider et se corriger…
Autorisation accordée.
Si les mômes de toute la résidence veulent faire étude en bas, va falloir que je trouve plus grand que notre guéridon actuel !